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Motreff

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Motreff
Motreff
Le cimetière et l'église Saint-Pierre.
Blason de Motreff
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Châteaulin
Intercommunalité Communauté de communes Poher communauté
Maire
Mandat
Samuel Féat
2020-2026
Code postal 29270
Code commune 29152
Démographie
Gentilé Motreffois
Population
municipale
704 hab. (2021 en évolution de −0,28 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Population
agglomération
14 136 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 12′ 10″ nord, 3° 33′ 11″ ouest
Altitude 200 m
Min. 72 m
Max. 258 m
Superficie 21,59 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Carhaix-Plouguer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Carhaix-Plouguer
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Motreff
Liens
Site web www.motreff.fr

Motreff [mɔtʁɛf] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie

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Localisation et hydrographie

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Motreff est située dans le centre-ouest de la Bretagne, dans l'est du département du Finistère, à la limite de ceux du Morbihan et des Côtes-d'Armor et au sud de Carhaix. La commune est délimitée au nord par le ruisseau de Kergoat (lequel a presque totalement disparu, son tracé étant repris par le canal de Nantes à Brest, de nos jours désaffecté ; seul en subsiste un méandre au lieu-dit L'Île, situé sur le territoire de la commune de Carhaix, au niveau de l'écluse n° 199[1]), à l'ouest par le ruisseau de Goarangeg, affluent de rive gauche de l'Hyères et sous-affluent de l'Aulne, au sud par le ruisseau de Saint-Conogan, affluent de rive droite du ruisseau de Goarangeg. Le finage communal est traversé approximativement en son milieu par la vallée du ruisseau de Sterlenn, lui aussi affluent de rive droite du ruisseau de Goarangeg.

Carte en couleurs de la commune de Motreff et des communes voisines.

Paysage et relief

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Dans sa partie sud, la commune est traversée par une ligne de hauteurs appalachiennes qui constitue le prolongement oriental des montagnes Noires, qui culminent à 229 mètres entre un lieu-dit au toponyme révélateur, « La Montagne », et le bourg, situé sur le versant nord, vers 200 mètres d'altitude. Le point le plus bas (76 mètres d'altitude) se trouve dans l'angle nord-ouest du territoire communal, au niveau du lieu-dit « Port de Carhaix », à la confluence du ruisseau de Goarangeg avec un petit ruisseau affluent dont le tracé a été utilisé par le canal de Nantes à Brest. La commune de Motreff a un paysage traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en hameaux et fermes isolées.

Le Canal de Nantes à Brest à la limite des communes de Carhaix et Motreff, à hauteur de Tréveller Vihan
Effet miroir de l'eau au niveau du pont de la route allant de Carhaix à Motreff, au sud de Kergaled Bihan, franchissant le canal de Nantes à Brest entre l'écluse n°200 (Pont ar Bros) et l'écluse n°199 (l'Île).

Le bourg de Motreff est à l'écart des grandes voies de circulation, mais le territoire communal est longé au nord par le canal de Nantes à Brest, de nos jours désaffecté, et fut desservi par une voie ferrée du réseau breton à voie étroite, la Ligne de Carhaix à Rosporden, dont le tracé empruntait la vallée du Goarangeg ; la commune était desservie par une gare, qui a provoqué la naissance d'un hameau assez important (lieu-dit "La Gare de Motreff") ; c'est désormais la voie verte no 8 dont le tracé va de Roscoff jusqu'à Concarneau en passant par Carhaix et Gourin[2]. Le tracé du sentier de grande randonnée GR 37 l'emprunte partiellement à hauteur de la commune de Motreff.

La partie ouest du territoire communal est aussi traversée par la D 769, ancienne Route nationale 169, qui est désormais un tronçon de l'axe à grande circulation allant de Lorient à Roscoff via Gourin, Carhaix et Morlaix, dont le tracé a été modernisé dans le cadre du Plan routier breton et est très partiellement à quatre voies.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 180 mm, avec 16,6 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carhaix-Plouguer à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Motreff est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Terres arables hors périmètres d'irrigation 48,1 % 1028
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 6,5 % 139
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 34,5 % 737
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 2,9 % 63
Forêts de feuillus 5,9 % 127
Forêts de conifères 2,0 % 42
Landes et broussailles 0,1 % 3
Source : Corine Land Cover[14]

L'occupation des sols met en évidence la nette prédominance des territoires agricoles sur la forêt et les milieux semi-naturels. Les territoires agricoles, qui occupent 92 % de la surface communale, ont perdu en grande partie leur structure bocagère. La forêt, qui occupe 8,9 % de la surface communale est constituée aux trois quarts d'essences de feuillus.

Le nom de la localité est attesté sous les formes Motref vers 1330 et en 1368, Mautref en 1371, Motreff en 1536[15].

Motreff : en vieux breton, forme de moch (« sanglier, porc ») et tref (« exploitation agricole, hameau, puis un village »)[16]. Mais le nom pourrait aussi provenir d'un mot breton signifiant "grande paroisse".

Une chapelle disparue portait le nom de "Saint-Paterne" qui provient de celui de saint Patern qui fut évêque de Vannes. Cette chapelle figurait sur le rôle des décimes en 1783[17].

Préhistoire

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L'allée couverte de Kervoulédic

Une allée couverte, datant du néolithique, mais partiellement détruite, se trouve à Kervoulédic en Motreff, à la limite de la commune de Plévin.

Une voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) à Quimperlé empruntait le tracé de la route actuelle passant par la Métairie Neuve en Carhaix, Tréveller, Luzuvérien, le bourg de Motreff et poursuivait son tracé en passant près de Buzit en Tréogan, puis traversait la forêt de Conveau et passait juste à l'ouest de la chapelle Saint-Nicolas en Gourin[18].

La paroisse de Motreff est issue d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Plévin et dépendait de l'évêché de Cornouaille[17].

La motte castrale de Kergorlay (ou Guergorlay) date du XIe siècle ou du XIIe siècle ; la famille de Kergorlay, barons de Kergorlay, une juveigneurie du Poher qualifiée de "première baronnie de Cornouaille", remonte au moins au XIe siècle (Jean de Kergorlay fut croisé en 1096 (Première croisade) ; Pierre III de Kergorlay fut croisé en 1249 (Septième croisade) et 1270 (Huitième croisade) , son nom et les armes figurent à la Salle des croisades de Versailles ; Pierre de Kergorlay fut tué à la bataille de Mons-en-Pévèle en 1304 ; Jean de Kergorlay fut tué à la bataille d'Auray en 1364)[19]. Le château de Kergorlay fut ruiné dès le XIVe siècle ; la seigneurie passa par alliance aux mains de la famille de Montfort-Gaël en raison du mariage de Jeanne de Kergorlay avec Raoul de Montfort en 1383 ; elle s'étendait au XVe siècle sur les paroisses de Motreff, Spézet, Laz, Trégourez et une partie de celles de Saint-Goazec, Châteauneuf-du-Faou, Saint-Hernin et Plévin[20]. Les seigneurs de Kergorlay avaient droit de prééminence dans l'église paroissiale de Motreff et leurs armes figuraient sur la maîtresse vitre de l'église paroissiale construite dans la première moitié du XVIe siècle, droit qui fut rappelé par Paul Esprit Marie de La Bourdonnaye, comte de Blossac, marquis de Tymeur, baron de Kergourlay, seigneur de Plouyé et conseiller du Roi lors de la construction de l'église actuelle en 1767[17].

Dans le hameau de Kergourlay, l'ancienne maison du sénéchal se distingue par son toit élevé et pentu en pavillon (un toit en pavillon est un toit à quatre versants couvrant un corps de bâtiment approximativement carré)[21].

Une autre seigneurie existait à Motreff, celle de Bronolou, qui appartenait à la famille du Bothon, originaire de Glomel. Louis de Bothon, qui mourut en 1591, fit de Brunolo [Bronolou] une seigneurie assez importante en raison de son acquisition de nombreuses possessions de la seigneurie de Kergorlay, en Plévin et en Motreff, qui lui furent vendues par Georges de La Trémoille, époux de Madeleine de Luxembourg[22]. Sa fille Anne de Bothon, épousa Pierre de Saisy de Kerampuil, lequel mourut en , après avoir vu le manoir de Bronolou pillé et ragé pendant les guerres de la Ligue. De nos jours, il ne subsiste que quelques vestiges de l'ancien manoir qui fut par la suite incendié par les Bonnets rouges en 1675.

Le les paysans de Motreff prirent une part active au pillage de la maison Sauvan de Château Fort, fermier des Devoirs à Carhaix, qui possédait dans son magasin 130 barriques de vin et 16 barriques d'eau-de-vie[23].

Époque moderne

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Gilles de Kerampuil (1530-1578), érudit et écrivain, chanoine de la collégiale Saint-Trémeur de Carhaix, fut aussi recteur de Motreff, ainsi que de Cléden-Poher et Tréogan[24].

Selon Louis Charpentier, dans une monographie intitulée "De Funnay à Ty Mur. Mémorable aventure d'Escailleurs ardennais qui s'en furent au pays d'Armor, exploiter les pierres d'ardoises", vers 1777 des Ardennais, venant principalement de la région de Fumay, vinrent trouver du travail dans les ardoisières de la vallée de l'Aulne, apportant avec eux l'art de mieux tailler l'ardoise. Dans l'impossibilité de trouver leur lieu réel d'origine, P.-A. Limon les surnomme "Parisiens" dans son livre "Usages et règlements locaux en vigueur dans le Finistère" publié en 1857, et les ardoises bretonnes furent surnommées "parisiennes". Cette immigration concerna principalement les communes de Port-Launay, Châteaulin, Lopérec, Saint-Coulitz, Pleyben, Lothey, Gouézec, Lennon, Spézet, Motreff, Châteauneuf-du-Faou et Saint-Goazec. Les noms de famille se sont transformés au fil du temps : les Waslet sont devenus Voachelet, Les Lefèvre sont devenus Lefeuvre, les Bouchy Bouché, etc[25]..

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Motreff en 1778 :

« Motref, dans un fond, à 10 lieues un quart à l'est-nord-est de Quimper, son évêché, à 29 lieues et demie de Rennes et à 1 lieue et demie de Carhaix, sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse relève du Roi et compte 900 communiants[26] ; la cure est à l'alternative. Ce territoire renferme des terres bien cultivées, des prairies, de bons pâturages, beaucoup de landes et une partie de la forêt de Convaux [Conveau]. On y trouve du gibier excellent et du bon cidre. La maison noble de Brunolo ([Bronolou] est la seule que nous connaissons dans cette paroisse[27]. »

Révolution française

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La loi du précise que la paroisse de Saint-Hernin aura pour succursales les ci-devant paroisses de Spézet et de Motreff[28]. Guillaume Tanguy, recteur de Motreff, dût s'exiler en 1792[29].

Le un combat opposé dans le bourg de Motreff une demi-compagnie de soldats "bleus" venus de Carhaix à une bande de chouans dont l'un est tué : sa tête fut ramenée à Carhaix, c'était celle d'un fils de Conen de Saint-Luc[30].

Commandés par Le Paige de Bar, « Dans la nuit du 7 au 8 floréal an VI (26 au ), une bande de 20 à 25 chouans attaque la maison du percepteur de Motreff » et mettent le feu[31].

« Ils ont ramassé des landes et des bruyères et ont allumé le feu dans une grange où étaient plusieurs ustensiles pour le labour ; sa jument y était également, de sorte que tout a brûlé. Le frère du percepteur a voulu se sauver avec la caisse, mais il a été atteint par les brigands qui l'ont assommé à coups de crosse de fusil et ont emporté la masse[32]. »

Le 3 fructidor (), une bande de 12 chouans attachent dos à dos Poulizac, commissaire du canton de Saint-Hernin et Quéméner, curé constitutionnel de Motreff, et les pendent[33].

Le XIXe siècle

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Motreff vers le milieu du XIXe siècle

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A. Marteville et P.Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Motreff en 1845 :

« Motreff, commune formée par l'ancienne paroisse du même nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Tréveller, Tréourec, Lescleden, Keransigoff, Lannesval, Guergorlé, Ellégoff, Cosquer. Château de Bronolo. Superficie totale 2 132 ha dont (...) terres labourables 1316 ha, prés et pâtures 22 ha, bois 38 ha, vergers et jardins 38 ha, landes et incultes 388 ha (...). Moulins : 4 (de Catéliner, Neuf, de Bronolo). (...) Il y a eu dans cette paroisse, outre l'église, les chapelles de Saint-Paterne, de Sainte-Brigitte et de Kerut ; nous ignorons si elles sont encore desservies. Il y a à l'église paroissiale un pardon qui dure deux jours et qui attire un assez grand nombre d'étrangers. L'agriculture est peu florissante en cette commune, et le blé y est à peine cultivé ; le seigle seul convient à la plupart des terres. Beaucoup de baux n'ont qu'une durée de cinq années, méthode qui ne peut donner aux agriculteurs aucune idée d'amélioration. (...) La route de Carhaix à Gourin traverse cette commune du nord au sud. Géologie : terrain tertiaire moyen, excepté quelques parties dans le nord, où la grauwacke domine. On parle le breton[34]. »

« Nous avions un curé qui nous battait, mais qui nous aimait » écrivent à leur évêque en 1849 des paroissiens de Motreff, mécontents du successeur[35].

Une ancienne carrière d'ardoises, exploitée au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, se trouve à proximité du canal de Nantes à Brest, le long du chemin menant à l'allée couverte de Kervoulédic. Plusieurs autres carrières d'ardoises furent exploitées, notamment dans la vallée du Goarangeg. Le , un éboulement survenu dans une carrière d'ardoises de Motreff fit deux morts et six blessés graves[36].

Un rapport de l'inspecteur d'académie signale en 1880 que la commune de Motreff fait partie des six communes du département du Finistère « encore dépourvues de tout moyen d'instruction »[37]. En 1887 la commune de Motreff fut dans l'obligation de construire une école publique afin de respecter la loi du sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une[38].

Motreff décrit en 1897

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Anatole Le Braz décrit ainsi Motreff en 1897 dans son livre "Pâques d'Islande" :

« Des maigres bourgades qui hérissent çà et là de leur clocher grêle les cimes dénudées de la sierra bretonne, Motreff est, je crois bien, celle qui offre l'aspect le plus sauvage et le plus chétif. Quelques masures en pierre de schiste, aux tons de vieille lave, se pressent misérablement auprès d'un cimetière surélevé, formant terrasse, où l'église, parmi les tombes, semble elle-même une tombe plus vaste, enfouie qu'elle est à demi dans le sol et coiffé d'un toit trop lourd, avec des fenêtres basses, à ras de terre, pareilles à des soupiraux. Point de rues, mais d'étroits chemins ravinés comme des lits de torrents. Devant les seuils, du fumier, des bêtes, des enfants. Les hommes devaient être aux champs, sans doute à retourner les foins ; les femmes devisaient entre elles, d'une porte à l'autre, celles-ci tricotant, celles-là filant, leurs grands fuseaux de laine brune couchés dans la poussière à leurs pieds[39]. »

Dans la suite du texte, dans le chapitre intitulé "La nuit des feux", Anatole le Braz évoque le tantad auquel il a assisté à Motreff[40]. Adolphe Mironneau a aussi décrit les tantad de Motreff, évoquant « tous les lieux de Motreff que les bûchers couronnent cette nuit, semblables à des tours », notamment celui de Kroaz-Houarn qui est au-dessus des autres « comme le clocher de l'église au-dessus des toits du village » et cite des extraits d'une chanson chantée par le tailleur de Kroaz-Houarn en cette "nuit de la Saint-Jean"[41].

Aux alentours de 1900, Paul Joanne écrit : « L'ignorance et la misère des gens de Motreff, de Saint-Hernin, de Saint-Goazec, de Leuhan sont proverbiales en Bretagne : dans quelques fermes, les paysans mangeaient leur soupe, il n'y a pas si longtemps, dans des écuelles creusées dans la table »[42].

Le XXe siècle

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Le , le parti libéral catholique remporte à nouveau les élections municipales[43].

En , une épidémie de dysenterie se produit dans de nombreuses communes de l'arrondissement de Châteaulin dont Motreff, y faisant une soixantaine de malades et provoquant 14 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des dernières années. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie »[44]. Cette épidémie toucha d'abord Spézet, avant de concerner ensuite Motreff, Saint-Hernin et Plouguer[45]. En , le maire de Motreff, Le Cloarec, fut décoré d'une médaille d'honneur du Ministère de l'intérieur « pour le dévouement dont il a fait preuve pendant l'épidémie »[46]. Une nouvelle épidémie de dysenterie survint en octobre 1909 dans le village de Trévouré en Motreff, faisant plusieurs morts[47].

En , l'expulsion des Sœurs de l'école de Motreff, en vertu de la loi sur les congrégations, fut marquée par de sérieux incidents : sous les huées de la foule présente, « la porte a été enfoncée et la gendarmerie, conduite par M. Riou, commissaire de police, a expulsé les Sœurs de l'établissement. Durant cette opération, le glas n'a cessé de sonner à l'église. À leur sortie, les Sœurs ont été acclamées » écrit le journal La Croix[48]. Le , un commissaire de police se présenta à Motreff « pour constater si les religieuses de la congrégation des Filles de Jésus, qui avaient obtenu un délai de huit jours, s'étaient dispersées[49]. Les Sœurs, revêtues d'un costume civil, ont refusé de quitter leur couvent ; procès-verbal leur a été adressé »[50].

En , un train de ballast, composé de 20 wagons chargés de pierres venant de la carrière de Conveau en Motreff dérailla : « la locomotive ayant quitté la voie, les wagons ont passé par-dessus et sont allés se briser 50 mètres plus loin » ; l'accident fit seulement trois blessés[51].

Certains faits révèlent l'existence d'une émigration vers les Amériques : par exemple en , le tribunal de Châteaulin ordonne l'ouverture d'une enquête en vue de déclarer la disparition de Jean-Joseph Le Mignon, né le à Motreff, parti en 1882 et dont les dernières nouvelles datent du et proviennent de Buenos Aires (Argentine)[52]. Un incident survenu en 1904 illustre l'existence d'une émigration aussi vers le Canada : un homme originaire de Kerret en Motreff, François Le Corre, naturalisé canadien, fut arrêté à Saint-Malo lors d'une visite en France alors qu'il s'apprêtait à repartir, car il n'avait pas satisfait à ses obligations militaires en France car le consulat de France au Canada n'avait pas enregistré sa naturalisation[53].

En , le conseil municipal de Plouguer demande une sérieuse amélioration de la route allant de Carhaix à Motreff, qu'il dit être impraticable à hauteur de Créhen-ar-Lapic et demande aux conseils municipaux de Carhaix, Motreff et Plévin d'appuyer cette demande près du Conseil général du Finistère[54]. Les travaux s'engagèrent en 1914 seulement[55].

Un décret du Président de la République en date du attribue à la commune de Motreff les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Motreff, qui étaient placés sous séquestre depuis la querelle des inventaires ; un autre décret en date du autorise la création à Motreff d'un bureau de bienfaisance « dont la dotation a été constituée au moyen des biens ayant appartenu à la fabrique de l'église »[56].

Les carrières d'ardoise

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Avec Pleyben et Gouézec, Motreff fut une des communes du Finistère où l'activité ardoisière fut la plus importante : une trentaine d'ardoisières étaient en activité vers 1848, toutes initialement exploitées à ciel ouvert, sauf celle de Lescollet. L'exploitation souterraine se développa à la fin du XIXe siècle afin d'augmenter les rendements et la qualité de la production, la principale étant celle du Moulin-Neuf, équipée dès 1913 d'une dynamo et de turbines permettant de fournir l'électricité nécessaire à l'exploitation.

Ardouin-Dumazet décrit ainsi les carrières d'ardoises de Motreff :

« Le seul travail industriel de la contrée est l'exploitation des ardoisières dans la commune de Motreff où la puissance des gîtes [gisements] et la facilité des transports ont fait créer des carrières souterraines. (...) Les exploitations sont au-delà du canal, dans le vallon que remonte le chemin de fer de Gourin-Rostrenen. (...) Les carrières d'ardoise sont nombreuses, mais la plupart abandonnées. (...) Près de la gare de Motreff apparaissent les hautes constructions de charpente qui protègent les câbles d'extraction. (...) Le puits principal n'a pas moins de 105 mètres (...). L'établissement se nomme Moulin-Neuf. Il débite des feuillets excellents, d'une teinte régulière, sans les noyaux de pyrite que l'on constate dans d'autres ardoisières. (...) Les charpentes des puits, les machines donnent un caractère industriel au paysage, mais les logis des ouvriers au long du torrent sont d'inextricables tanière. Le ruisseau coulant entre des berges couvertes de grandes fougères presque arborescentes contraste, par sa gaieté, avec ces abris lugubres[57]. »

Les carrières d'ardoises étaient alors en pleine activité comme en témoignent les faits suivants : en , un éboulement survenu dans une carrière d'ardoises de Motreff fit trois morts[58]. Un éboulement dans une carrière d'ardoises appartenant à M. Derrien fit deux morts et six blessés graves à Motreff le [59]. Cette carrière était située à quelques mètres de la route de Carhaix à Gourin, en face du village de Goaranvec (situé en Saint-Hernin), au-dessus du village de Lanescot en Motreff[60]. Un autre accident survint le dans une autre carrière d'ardoises située à Tréveller en Motreff et exploitée par Henry Perrien et Cie, faisant un blessé grave[61]. Le , un éboulement fait deux morts dans une galerie située à 120 mètres de profondeur dans la carrière d'ardoises du Moulin-Neuf, dirigée par M. Toullancoat [Toulencoat][62]. Le , la carrière du « Moulin de la Lande » en Maël-Carhaix est vendue par Pierre Lucas et son épouse à Pierre André et François Henry[63], carriers demeurant à la Butte du Cheval en Motreff[64]. En , un éboulement qui se produisit au fond de la carrière d'ardoises du Moulin-Neuf fit un mort[65].

Les ardoisières de Motreff en 1937.
Ancien terril d'ardoises (ancienne carrière située entre Tréveller Vihan et l'allée couverte de Kervoulédic).

Un reportage fut effectué en sur une carrière d'ardoises de Motreff menacée de fermeture en raison d'un nouveau règlement de sécurité les concernant à la suite des accidents survenus :

« (...) Au fond d'une galerie, deux petits points brillent, embrumés. Ce sont des lampes qui éclairent les mineurs dans leur dure besogne. Ils sont là un certain nombre, dans cette quasi obscurité, les uns tenant en main une barre à mine, les autres frappant sur cette barre à l'aide d'un lourd marteau ; d'autres encore enfonçant des coins dans des bloc détachés de schiste, tous, courbés, ou à genoux, ou étendus sur le côté, dans des positions fatigantes à l'excès, suant, geignant, mais heureux quand même de "travailler". (...) Cette ardoisière est connue sous le nom de Lannezval. Elle s'enfonce dans le sol jusqu'à 40 mètres environ en forme de goulot ; puis, passé cet endroit, elle commence à s'évaser jusqu'à 75 mètres, ce qui lui donne l'aspect d'une bouteille. Les parois paraissent solides[66]. »

« En 1914, à Motreff, j'ai visité une ardoisière équipée de benne et treuil électrique pour descendre jusqu'à 75 mètres, avec outils de forage et wagonnets » écrit un journaliste du journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest[67].

Henry Le Saulx, comte de Toulencoat[68], qui vivait au château de Toulencoat en Rosnoën, était lors de son décès survenu en 1914 « propriétaire de la presque totalité de la commune de Motreff. Il ne laisse que des héritiers éloignés et sa mort va sans doute apporter un changement notable dans la situation de notre commune » écrit le correspondant local du journal L'Ouest-Éclair[69].

Plusieurs carrières fermèrent pendant la décennie 1920, par exemple le matériel de la carrière Pellet est mis en vente aux enchères publiques en 1925, celui de la carrière de Tréveller en 1929[70]. En 1938, la « Société de Motreff » exploitait des carrières d'ardoises à Kérantal et Tohou (les deux en Plévin), à la Haie-Dû (en Saint-Hernin) ainsi qu'au Moulin Neuf en Motreff[71] et la plupart des autres pendant la décennie 1930. La carrière d'ardoises de Lannezval fut la dernière à fermer ses portes dans le Finistère en 2001[72].

La Première Guerre mondiale

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Le monument aux morts.

Le monument aux morts de Motreff porte les noms de 49 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux deux (François Bauru, Guillaume Guyader) sont morts sur le front belge, un (Joseph Le Balbe) a été tué lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr dans le cadre de l'expédition des Dardanelles, un (Yves Boru) est mort alors qu'il était prisonnier de guerre en Allemagne ; les autres sont décédés sur le sol français : parmi eux Yves Thomas[73] fut décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire ; quatre soldats (François Cougard, Hervé Magoariec, François Paul, Yves Thomas [un homonyme de celui cité précédemment]) de Motreff sont morts à Douaumont et un (Joseph Coënt) à Verdun ; l'abbé Henri Potin[74] qui était vicaire à Motreff, figure aussi parmi les victimes du conflit[75].

La Seconde Guerre mondiale

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Le monument aux morts de Motreff porte les noms de 16 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Yves Philippe, mort en captivité en Allemagne[75].

Le , Pierre Berthelom, alias « Fiston », né à La Forêt-Fouesnant en 1917, facteur à Paule, commandant FTPF de la compagnie Pierre Louis Menguy, est blessé lors d'un combat contre les Allemands sur le Pont Daoulas à la limite entre Carhaix et Motreff et décède le lendemain[76].

Lucien Devedec, né le à Saint-Hernin, demeurant à Motreff, résistant FTPF, fut fusillé par les Allemands le à Croas-Ty-Nevez en Paule[77]. Joseph Louis Le Goff, né le à Motreff, mais demeurant à Plévin, fut aussi assassiné au même endroit le même jour[78].

L'après Seconde Guerre mondiale

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Un arrêté préfectoral du transfère à la commune de Carhaix un village situé au nord de la commune de Motreff[79].

Le XXIe siècle

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La carrière d'ardoises de Lannezval ferme en 2001 : c'était la dernière en fonctionnement dans le département du Finistère[80].

Politique et administration

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Administration municipale

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
1803 1804 Jean Bouriguen[81]    
1809 1811 Yves Le Cloarec[82]    
1811   Guillaume Daniel    
1813 1826 Jean Paul    
1826 1845 Yves Le Cloarec[83]   Fils d'Yves Le Cloarec, maire entre 1809 et 1911
1847 1851 Rivoal    
1853 1854 Mignon    
1858 1887 Yves-Louis Poulizac    
1888 1904 Jean-Louis Cloarec[84]    
1904 1908 Yves Perrien    
1908 1917 Guillaume Bouriguen[85]   Cultivateur
1919 1952 François Henry[86] Radical Carrier (exploitant ardoisier)
         
1959 1977 François Barazer[87]   Exploitant de carrières. Chevalier de la Légion d'honneur[88]
1977 1995 Jean-Paul Le Hénaff PS (app.)  
1995 2001 Jean-François Le Dour   Artisan
2001 28 mai 2020 Joseph Le Guélaff NPA Agent EDF
28 mai 2020 En cours Samuel Féat[89]   Infirmier

Rattachements administratifs et électoraux

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Politique environnementale

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Finances locales

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Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[90]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[91].

En 2021, la commune comptait 704 habitants[Note 2], en évolution de −0,28 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8851 3208838159879391 0041 0281 062
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0741 0401 1181 0711 1861 0661 1481 1571 265
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3621 5041 5071 4251 4071 2791 2021 0701 014
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
861753646646664665716731711
2018 2021 - - - - - - -
701704-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[92] puis Insee à partir de 2006[93].)
Histogramme de l'évolution démographique

Commentaire : Motreff a connu une augmentation régulière (si l'on excepte le recensement de 1800 dont les résultats semblent aberrants) de sa population tout au long du XIXe siècle, gagnant 622 habitants entre 1793 et 1911, année de son pic démographique (soit + 70,3 % en 118 ans). Par contre, le déclin démographique, en raison de la forte émigration survenue, est constant pendant la majeure partie du XXe siècle, la commune perdant 861 habitants entre 1911 et 1975, année de son minimum démographique (soit - 57,1 % en 64 ans) ; depuis, la population augmente très lentement, la commune ayant gagné 85 habitants entre 1975 et 2008 (soit + 13,2 % en 33 ans), à cause de sa proximité de Carhaix, ville qui a connu ces dernières décennies un dynamisme incontestable ; mais un certain fléchissement démographique se fait à nouveau sentir ces dernières années, la commune ayant perdu 22 habitants entre 2008 et 2014, le solde naturel restant négatif (par exemple - 0,3 % l'an entre 2009 et 2014) et le solde migratoire l'étant à nouveau ( - 0,4 % l'an entre 2009 et 2014) alors qu'il était devenu positif entre 1999 et 2009 (+ 1,1 % l'an entre ces dates). Entre 2009 et 2014, le taux de natalité a été de 7,2 pour mille et le taux de mortalité de 10,5 pour mille[94]. Entre 2007 et 2015, Motreff a enregistré 64 décès domiciliés pour seulement 53 naissances domiciliées[95].

L'habitat est formé essentiellement de maisons individuelles (99 % du total des logements), qui sont en 2014 à 78,8 % des résidences principales et à 13,2 % des résidences secondaires, 8 % des logements étant à cette date vacants[94].

Enseignement

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Motreff possède une école primaire publique, l'« école des Hirondelles » ou « skol ar Gwennili », située rue de l'étang, qui avait en 2016-2017 55 élèves répartis en trois classes. Une menace de fermeture d'une des classes a provoqué un mouvement de protestation en 2016[96].

Revenus de la population et fiscalité

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Entreprises et commerces

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • L'église paroissiale Saint-Pierre (date du XVIIe siècle).
  • La chapelle Sainte-Brigitte (début du XVIe siècle).
  • Le calvaire (date du XVIe siècle)[97].
  • La fontaine Saint-Leuffroy (elle doit peut-être son nom à saint Leufroy) et se trouvait originellement près de la chapelle Saint-Leuffroy qui a disparu.
Le manoir de Kergorlay.
  • La motte castrale de Kergorlay[98], classée monument historique, située sur la route de Plévin (22). On trouve trace de plusieurs membres de la famille de Kergolay, propriétaires de la motte, à partir du XIIe siècle. La famille s’éteint en 1380. Le château est en ruine dès 1456, mais une maison noble est toujours mentionnée à Kergolay au XVIe siècle[99]. Le château semble être l'origine du village de Kergolay qui a succédé au bourg castral et dont l’extension menace aujourd’hui le site. La motte tronconique, d’un diamètre approchant les 50 mètres, fait une dizaine de mètres de haut. Elle est entourée d'un fossé sec de 5 mètres de large approximativement, lequel est profond de 2,5 à 3 mètres. La plateforme sommitale mesure 20 mètres de diamètre environ et présente les vestiges d'une construction en pierres sèches[100], derniers vestiges du château construit à son sommet[99].
  • Le manoir de Kergorlay.
  • Le manoir de Penayeun du XVe siècle où toute fonction défensive est complètement abandonnée. La salle ou chambre haute sert de grenier[101].
  • Le lavoir communal.
  • L'étang du Brugou, créé récemment et situé sur la route de Carhaix-Plouguer.
  • La carrière d'ardoise du Cosquer.
  • L' allée couverte de Kervoulidic inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [102].

Au début du XXIe siècle, un réaménagement du centre-bourg a eu lieu pour le rendre attractif et des séries de logement ont été bâties dans le but d'attirer de nouveaux résidents.

Personnalités liées à la commune

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  • Robert Haranquin, auteur d'un Dictionnaire breton resté manuscrit, mais que Grégoire de Tours dit avoir consulté, serait né à Motreff.
  • Eugène Le Goff est un ancien coureur cycliste, né le à Motreff. Il a participé à 3 Tours de France.
  • Josette Cornec (1886-1972), institutrice, militante syndicaliste et féministe, enseigna à Motreff de 1939 à sa mise en retraite, à la suite d'un déplacement d'office[103].
  • Richard Ferrand, député, brièvement ministre et ancien président de l'Assemblée nationale, habite à Motreff.
  • Marie-Josée Christien, poète et critique littéraire, a enseigné à l'école publique de Motreff dont elle était aussi directrice, de 1983 à 1989.

Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

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  2. « Voyage à vélo », sur Tourisme Bretagne (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Motreff et Carhaix-Plouguer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Carhaix » (commune de Carhaix-Plouguer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Carhaix » (commune de Carhaix-Plouguer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
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  16. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Motreff » (consulté le ).
  17. a b et c « Motreff : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Carhaix) », sur infobretagne.com (consulté le ).
  18. René Kerviler, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892. Armorique", 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f297.image.r=motreff?rk=21459;2
  19. Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f29.image.r=motreff?rk=1630909;2
  20. Selon Bertrand de Boussillon, " La Maison de Laval, 1020-1605 : étude historique, accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré", tome 4, 1895-1904, le document se trouve aux archives du département de Loire-Atlantique, voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5535136j/f214.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=42918;4
  21. Sous la direction de Catherine Tosser et Jean-Jacques Rioult, "Architecture rurale en Bretagne", Lieux-dits Éditions, 2014, (ISBN 978-2-36219-099-5).
  22. Marie-Thérèse-Armande-Frédérique de Saisy de Kerampuil, comtesse du Laz, "Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil", 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55351888/f44.image.r=Motreff?rk=278971;2
  23. Jean-François Boédec, Histoire secrète des Montagnes Noires : retour sur 3000 ans, Gourin, Éd. des Montagnes Noires, , 187 p. (ISBN 978-2-919305-28-5).
  24. "Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie", 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5729760q/f47.image.r=motreff?rk=21459;2
  25. « Les escailleurs ardennais au pays d'Arvor », Journal L'Ouest-Éclair,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Personnes en âge de communier
  27. [Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, https://archive.org/details/dictionnairehist02og]
  28. "Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f434.image.r=Sp%C3%A9zet?rk=21459;2
  29. François-Marie-Guillaume Habasque, "Annuaire des Côtes-du-Nord", 1872, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1108031/f58.image.r=motreff?rk=1824043;2
  30. Taldir Jaffrenou, "Histoire anecdotique de Carhaix", L'édition originale, Quimper, 1984.
  31. Daniel Bernard, Recherches sur la chouannerie dans le Finistère, revue "Annales de Bretagne" no 1 et 2, année 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s.image.hl.r=Carhaix.f116.langFR
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  33. Armand René du Châtellier, "Histoire de la Révolution dans les départements de l'ancienne Bretagne", tome VI, 1836
  34. A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1845, consultable https://books.google.fr/books?id=9o8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwidiKjStorVAhXLWBQKHSdhDzIQ6wEIJzAA#v=onepage&q=Motreff&f=false
  35. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
  36. Journal Le Petit Parisien, no  du 15 mars 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k561363v/f1.image.r=Motreff?rk=107296;4
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  58. Journal Le Figaro, n° du 25 mai 1894, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k282917n/f3.image.r=motreff?rk=85837;2
  59. "Le Petit Parisien" no 10000 du 15 mars 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k561363v.r=Carhaix.langFR
  60. Journal L'Ouest-Éclair n° du 14 mars 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640277v/f3.image.r=motreff?rk=1351938;0
  61. Journal L'Ouest-Éclair n° du 5 juin 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640725x/f2.image.r=motreff?rk=1459234;4
  62. Journal L'Ouest-Éclair n° du 16 décembre 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642015z/f4.image.r=motreff?rk=1673828;0
  63. François Henry fut par la suite dans les décennies 1910, 1920 et 1930 président du syndicat des ardoisières de Bretagne
  64. Journal L'Ouest-Éclair n° du 12 janvier 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642407m/f5.image.r=motreff?rk=1630909;2
  65. Journal L'Ouest-Éclair n° du 28 avril 1912, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k643244h/f5.image.r=motreff?rk=1287560;0
  66. Journal L'Ouest-Éclair n° du 7 avril 1911, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k642857k/f1.image.r=motreff?rk=3068684;4
  67. https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/les-ardoisieres-des-bords-de-laulne-ont-connu-leur-age-dor-693456
  68. Henry Le Saulx de Toulencoat, né le au manoir de Toulencoat en Rosnoën, décédé le au même endroit
  69. Journal L'Ouest-Éclair n° du 9 avril 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k643955d/f8.image.r=Motreff?rk=3562249;2
  70. Journal L'Ouest-Éclair no 8688 du 22 août 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480851/f9.image.r=motreff?rk=3648086;4 et no 10062 du 16 mai 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k657819k/f14.image.r=motreff?rk=3927058;0
  71. "Rapports et délibérations / Conseil général des Côtes-d'Armor", 1939, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56860757/f50.image.r=motreff?rk=2081555;2
  72. https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/le-centre-bretagne-pays-bleu-des-ardoisieres-2698212
  73. Yves Thomas, né le à Motreff, caporal au 118e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Laffaux (Aisne)
  74. Henri Potin, né le à Pont-l'Abbé, soldat au 24e régiment d'infanterie, tué le à Berry-au-Bac (Oise)
  75. a et b http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=29609
  76. Jean-René Canevet, La guerre 1939-1945 : Fouesnant et sa région, Fouesnant, J.-R. Canevet, (ISBN 978-2-9529834-1-9) et http://motreff.alkante.com/upload/espace/19/bulletin_municipal/Bulletin31.pdf
  77. http://cerp22.free.fr/Lieuxdememoire22/Mael-Carhaix/Paule%20Croas-Ty-Nevez/1.html
  78. http://cerp22.free.fr/Lieuxdememoire22/Mael-Carhaix/Paule%20La%20Pie%20Le%20Memorial/Paule%20La%20Pie%20Les%20Resistants/2.html
  79. http://www.archives-finistere.fr/guide-des-communes-motreff-motrev
  80. Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 20 septembre 2020.
  81. Probablement Jean Bouriguen [Bouriquen], décédé le à Saint-Comté en Motreff âgé d'environ 77 ans
  82. Yves Le Cloarec, né le à Pennanjeun en Motreff, décédé le à Motreff
  83. Yves Le Cloarec, né le à Lescleden en Motreff, décédé le à Pennanjeun en Motreff
  84. Jean-Louis Cloarec, né le à Pennanjeun en Motreff, marié le avec Marie Lauzet à Motreff
  85. Guillaume Bouriguen [Bourriguen], né le à Restourhan en Motreff
  86. François Henry, né le à Motreff
  87. François Barazer, né en 1927 à Plouguer, décédé en 2009 à Motreff, voir http://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/carhaixregion/motreff/necrologie-francois-barazer-ancien-maire-22-12-2009-712044.php
  88. « François Barazer promu Chevalier de la légion d'honneur »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  89. « Motreff. Samuel Féat est le nouveau premier magistrat », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  90. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  91. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  92. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  93. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  94. a et b https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-29152
  95. https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-29152#chiffre-cle-10
  96. https://www.ouest-france.fr/bretagne/carhaix-plouguer-29270/motreff-un-collectif-cree-pour-defendre-lecole-des-hirondelles-4137889 et http://www.letelegramme.fr/finistere/motreff/motreff-l-occupation-de-l-ecole-levee-01-09-2016-11201266.php
  97. http://patrimoine.dufinistere.org/commune/index.php?groupe=croix&art=motreff et http://gwezen.dero.pagesperso-orange.fr/motreff/motreff.html
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  101. Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 137 et 139.
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  103. Jean Maitron et Claude Pennetier, « CORNEC Josette », dans née MAZÉ Joséphine, dite, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)

Articles connexes

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